(Extrait livre) Les annales akashiques - Daniel Meurois

Publié le par La porte est en dedans

…Découvrir le sens du Temps
Voyager dans le Temps est très certainement l’un des plus vieux rêves nourris par notre humanité. De récits imaginaires en spéculations scientifiques folles ou avant-gardistes, il s’est toujours trouvé des êtres fascinés par l’exploration de l’espace-temps.
Étonnamment, notre époque qui revendique pourtant un puissant rationalisme ne détourne pas non plus ses regards d’une telle quête. En effet, en marge de la littérature, les recherches les plus poussées de la physique quantique semblent désormais permettre une approche de la dimension temporelle si révolutionnaire que les vieux espoirs en sont plus que jamais ravivés.
Si je me suis moi-même intéressé à la question depuis maintenant un quart de siècle, ce n’est certes pas avec l’approche et les connaissances d’un scientifique. Ma démarche a simplement été celle d’un expérimentateur… d’abord involontaire, je dois dire.
C’est à ce titre que je m’exprime donc à travers ces lignes puisque, bien que les calculs mathématiques me soient hermétiques, je puis témoigner d’un phénomène pour le moins troublant au cœur de ma propre vie.
Sans entrer ici dans les détails de mon cheminement personnel au cours de ces vingt-cinq dernières années, disons que j’ai peu à peu découvert une méthode d’investigation de ce qu’on appelle classiquement le passé. Très loin des ¨machines à remonter le temps¨, mon instrument de travail s’appuie uniquement sur une modification radicale de mon état de conscience. Pour être plus explicite, voici en quelques mots comment le phénomène se présente à moi ou plutôt comment j’aborde l’exploration du Temps.
Pour bien me suivre, il convient tout d’abord de partir du postulat selon lequel l’être humain est doté d’une âme, laquelle a la capacité naturelle de s’extraire de son corps physique et de vivre une vie autonome dans un autre espace vibratoire.
En ce qui me concerne, c’est la connaissance et la pratique contrôlée de cette extraction de ma conscience hors de son vêtement de chair qui constitue la porte d’accès privilégiée à de possibles plongées dans l’espace-temps.
De fait, ce n’est que lorsque le corps énergétique de mon âme s’est détaché volontairement de son enveloppe physique que je me trouve dans un état de conscience propice à envisager un voyage au sein de ce que les Orientaux nomment les Annales akashiques. Je peux parler de celui-ci comme d’un état proche de la vacuité totale, hormis le fait que ¨quelque chose¨ en moi - qui n’est pas de la volonté mais un appel confiant - se connecte à une période très précise de notre Histoire ou encore à un être en particulier.
Dans cet espace que l’on croirait vide mais qui est en réalité incroyablement plein, j’éprouve alors la sensation que ma conscience cherche à se syntoniser à une certaine longueur d’ondes, exactement comme lorsque, avec un curseur, on tente de capter une fréquence-radio ou un canal télévisé. Lorsque la connection est établie, le voile du Temps vient soudainement à se déchirer et mon âme se fond aussitôt dans le passé… pourvu qu’elle accepte un lâcher-prise intégral, quelle que soit la nature de la réalité qui se présente à elle.
Il s’agit d’une totale immersion car il faut bien comprendre que lors d’une telle expérience d’expansion de la conscience, il n’est pas question d’être simplement le spectateur de quelques images floues arrachées au passé. Mon âme se trouve au cœur d’une action se déroulant il y a des siècles ou même des millénaires. Elle n’est pas face à un film qui serait projeté sur un écran extérieur à elle. Elle est bien intégrée à ce film comme si elle vivait en son époque, avec tous les sens que présuppose cette vie : la vue, évidemment, mais aussi l’ouïe, le toucher, le goût et l’odorat. Impossible, on s’en doute, d’intervenir sur le déroulement de l’action qui nous absorbe… Celui qui vit un semblable phénomène est donc totalement capturé par les scènes découvertes et souvent secoué par leur impact.
Je dois dire qu’il m’a fallu un certain nombre d’expériences de cette nature pour que je comprenne de façon indubitable que les films dans lesquels je pénétrais avaient été enregistrés à travers le regard, donc par la conscience, d’un homme ou d’une femme ayant vécu à l’époque investiguée… éventuellement ma propre conscience en une autre existence…
Je sais aujourd’hui qu’à chaque fois que je suis appelé à faire une ¨lecture¨ du passé, c’est donc dans le film mémoriel d’un être précis que je plonge et que, en termes très actuels, j’ai ainsi accès à sa banque de données fondamentale par le biais d’une fréquence vibratoire.
Après des centaines et des centaines d’expériences de cet ordre, je crois pouvoir désormais affirmer que la conscience de tous les êtres vivants individualisés joue constamment le rôle d’une sorte de caméra-vidéo intégrale dont la particularité est de conserver la mémoire absolue et par conséquent redoutable de tout ce qui est vécu et même éprouvé. Je suis aussi persuadé que cette mémoire va nourrir ce que j’appelle audacieusement un incommensurable ¨disque dur¨ collectif et, pour tout dire… divin. C’est précisément un tel ¨disque dur¨, une Mémoire colossale, que les Orientaux nomment Akasha, véritable Lumière vivante qui, selon leurs plus anciennes Traditions, serait l’élément constitutif majeur de notre univers.
En réalité, la mémoire qui est la nature profonde de cet élément et qui donne naissance à ce que l’on appelle communément le Livre du Temps est constituée d’autant de livres qu’il y a eu d’êtres vivants et pensants au fil des âges, chacun ayant mémorisé et gravé le film de sa propre existence sur la plaque sensible qu’est l’Akasha.
Toutefois, lorsque l’on commence à vouloir approfondir des recherches dans cette direction et que l’on vit la ¨chose¨ de façon extrêmement répétée, on ne peut en rester à ces quelques considérations. En effet, ce sont aussi toutes les notions de notre rapport avec le Temps qui se trouvent irrémédiablement ébranlées.
Personnellement, je dirais que, plus je pénètre la dimension akashique, plus j’ai la conviction profonde qu’en tant qu’espèce arrivée à une phase décisive de son évolution, il ne nous sera bientôt plus possible de continuer à concevoir le Temps de façon linéaire, c’est à dire décomposé en passé, présent et futur.
Mon approche de la question ayant avant tout une orientation mystique, je ne peux parler que d’expériences intérieures intenses et non pas quantifiables, ce qui n’est pas pris en compte par notre société. Cependant, je serais très surpris que la grande conviction qui m’habite depuis de nombreuses années et qui correspond pour moi à une réalité tangible ne finisse pas par faire l’objet d’une argumentation scientifique solide puis - pourquoi pas ? - d’une expérimentation du même type.
Je veux parler essentiellement ici de la conviction de la simultanéité de tout ce qui se déroule à travers l’univers. En d’autres termes, je ne peux plus penser au temps qui passe que comme une illusion générée par l’étroitesse de notre conscience. À mon sens, le Temps, serait une sorte de rêve individuel et collectif mis en scène par une Hyper conscience - qu’on pourrait appeler Dieu – afin de jouer le rôle d’instrument au service de notre Réveil.
Lorsque je me laisse gagner par l’état de conscience qui conduit à la plongée dans la Mémoire du Temps, il me paraît évident que tout est déjà accompli et parfait dans ce Présent Éternel que nous nommons Éternité et dont nous ne pouvons avoir qu’une idée caricaturale. Je me dis ainsi que la multitude des vies qui sont nôtres et aussi auxquelles nous participons ressemble dès lors à une vertigineuse quête formatrice de la Conscience globale de l’Univers et que cette quête est l’instrument d’expansion de cette Conscience.
Il reste qu’à l’heure actuelle, puisqu’il nous faut bien nous exprimer au cœur même de l’illusion, l’accès aux Archives du Temps me semble être soigneusement préservé par ce que j’appellerais des Présences ou des Intelligences infiniment plus proches que nous d’un état de mémoire totale. Pourquoi ? À des fins de protection, parce que notre espèce n’a pas encore la maturité nécessaire pour se trouver confrontée à une approche de la vérité qui la brûlerait par son… ¨trop de Soleil¨..
De plus, il ne me paraît pas possible ou concevable d’aller fouiller le passé n’importe comment, je veux dire par curiosité ou, du moins, sans une sérieuse motivation constructive.
Pour ma part, je crois que la recherche du Sens du Temps se confond avec celle de notre Origine qui, elle-même, se confond avec notre Destination…
Lorsqu’on aura compris cela autrement qu’intellectuellement, on saura qu’on ne peut aborder l’océan des Annales akashiques qu’avec un infini respect et tout l’amour que présuppose l’approche du Sacré.
S’il y a enfin une révolution définitive à laquelle nous devons aspirer, c’est celle qui nous amènera à percer le secret de l’espace-temps car en lui se redécouvrira l’infinie perception de l’Unité de tout ce qui est… la base d’une vraie Paix et de la Complétude.

 

Publié dans Extrait&citation

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