(Enseignement) L'oeil d'Horus et la glande pinéale

Publié le par La porte est en dedans

 

Il est courant d'assimiler les deux. En fait, aussi bien pour les Egyptiens que pour les Sumériens, la glande pinéale n'est qu'un des 6 sens ou interface entre le soi et l'environnement du "corps total" qui lui comprend neuf étages.

A coté de l'odorat, de la vue, de l'ouïe, du goût et du toucher, représenté chacun par un hiéroglyphe égyptien ou un symbole cunéiforme, il faut en ajouter un supplémentaire, celui de l'interface entre les trois étages du corps incarné et les six étages de l'esprit. Voilà qui explique que son symbole ne semble pas directement "utilitaire". Il correspond presque à l'idéogramme d'un modulateur-démodulateur actuel !

Ce sixième sens, certains l'appellent troisième œil : dans la tradition védique, la glande pinéale est (aujourd'hui) associée, tantôt au chakra Ajna ou 3e œil, tantôt au Sahasrara ou chakra de la couronne (à l'instar de sa position dans les sephiroths hermétiques du Moyen-âge, ce qui donne une indication sur la transposition à opérer au besoin et explique les schémas de Descartes sur la question).

Les sumériens le représentaient par une pomme de pin souvent associée au bâton du tonnerre (comme en Chine antique avec le Maître des rivières ceci pour Huong Tan) dans une configuration qu'on ne sera donc pas étonné de retrouver dans la relation entre le dieu tonnerre qui grave dans la pierre (ka) de la Montagne, à l'interface entre terre et ciel, père et mère, yin et yang (qui vient aussi du dédoublement de an en in et ang, y étant l'équivalent de nu, en, etc.), matière justement et esprit, les tables qu'Osiris dicte pour être entendu d'Horus, également superposé à la montagne (Horeb). En clair, dans l'exode à l'ésotérisme complexe (pour une part syncrétique), le tonnerre et les voix de la montagne, le souffle, sont l'expression ultime de la glande pinéale dans son dialogue entre le corps et l'esprit avant qu'ils ne se quittent. (Faudra que je développe un jour bien que ce soit avec le temps d'une clarté absolue !)

Les grecs y voyaient plutôt le pignon de pin (kornarion) d'où le nom actuel.

Revenons donc à l’œil d’Horus.

En assemblant les 6 hiéroglyphes, dont celui de la glande pinéale, on obtient l’œil d’Horus symbole "total" des "passages" entre le soi et le non soi, la glande étant plus précisément celui du passage entre l'être et non-être.

Cet assemblage est de plus superposé à la figuration du cerveau comme un langage symbolique. La relation globale avec l'oeil n'est pas due au hasard. Fonction symbolique mais aussi origine et dualité des organes.

[Ses neurones partagent une origine évolutionnaire commune avec les photorécepteurs de la rétine. Ainsi chez certains reptiles et oiseaux, la glande pinéale est située juste sous la surface du crâne, capte l'intensité lumineuse extérieure et permet ainsi d'ajuster le rythme circadien de l'animal]. Chez l'homme, elle relaie la régulation de ces signaux (sexualité "divine", mélatonine, etc.). Elle contient également les mêmes cristaux à base de carbone que l'oeil et de la magnétite, lesquels permettent aux animaux de repérer les champs de force, magnétique notamment, et pour certains de se diriger.

On rappellera sans développer ici que cette "porte" a pour signature atomique 666, organisé en 4-2,4-2,4-2, signature atomique mais aussi celle du point de la porte entre corps et esprit qui permet d'être "double". C'est, je l'ai déjà expliqué, l'an-double, l'anubis, ou tout simplement Ana ou Jean, le symbole premier de Sumer, des Druides et partout présent directement ou indirectement en Egypte (certains ont entendu ma première conférence privée sur le sujet, à parfaire encore).

Chez les Egyptiens - mais avec des noms différents on retrouve la même tradition partout avec parfois une organisation géométrique différente par exemple avec l'échelle de Jacob, les séphiroths ou les niveaux de conscience de Shri Aurobindo, ceci pour interpeler le spécialiste du sujet Gildas Rouvillois - l'incarné comporte trois "éta"ges :

- le djet (matière inanimée) ;
- le ka (relié au système sanguin, le nephesh dans la tradition judaïque, le nephistu chez les sumériens, aux liquides et à la mère) ;
- le bâ (relié au système respiratoire, à l'air et au père symboliquement parlant).

Le Ka et le Bâ forme l'âme, la ou le (les deux superposés) kabba.
Ils sont la projection des deux fois trois étages de l'esprit, la projection de la "mère divine" et celle du "père du ciel".

Chez les sumériens, même chose, An se dédouble entre ciel et terre et se projette en Enki (ki comme ka justement) et Enlil (air, père, ciel, arbres, etc.) (Oui évidemment avec les dieux idolâtres et les translittérations ultérieures cela devient un zoo, une tour de Babel que justement la Bible dénoncera comme une trahison de l'UNiversel).

L'instrument de la projection dans les deux cultures, c'est la glande pinéale et ses cristaux.

Quand on remet les éléments dans l'ordre, il apparaît vite que ces éléments ne sont pas un symbolisme abstrait hors sol, même si la métaphore est poussée parfois tellement loin dans certains dispositifs culturels ou mythologiques qu'il n'est pas évident de reconnaître la source.

Ces éléments sont comme une bande dessinée astucieuse d'un savoir qui s'est progressivement perdu en partie mais dont la structure lui a permis de resurgir dans la science qui le "reconnaît", et de survivre dans des enseignements ésotériques et hermétiques qui enseignent aux hommes sans les contraindre à apprendre sur les bancs d'une école.

Publié dans temple

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article